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Entretien avec Ed Nouce (3/10/2015)

— Coucou, Ed Nouce !

— Bonjour, Olivier…

— Alors, ce nouveau roman, ce « Coucou » qui vient de sortir. Quand et comment vous en est venue l’idée ?

— Très vite, j’allais dire dès la naissance de Markus, ou presque.

— La naissance de Markus ? Elle survient dans votre premier roman, précisément à la fin de « L’ennemi qui m’aimait » ! Vraiment, vous aviez déjà en tête « Coucou » quand vous écriviez le livre fondateur de votre saga ?

— Pas dans le détail, certes, mais je savais que les terribles circonstances de la conception de Markus marqueraient son destin. Déjà, j’imaginais que cela le pousserait un jour au pire. Pendant 14 ans, on vous cache votre origine maudite, ensuite on vous apprend que votre père (que vous adorez) n’est pas votre père, que vous êtes le fruit d’un viol, que votre mère a dû tuer un homme pour survivre à ce drame, c’est un séisme psychologique, non ? On peut deviner ce qui doit vous tarauder le cœur jusqu’à ce que vous ne trouviez d’autre issue que de vous supprimer. Cela vous apparaît la logique même : vous, le fruit du viol, voire du meurtre, vous êtes littéralement celui qui n’aurait jamais dû être, celui qui n’a jamais été désiré, vous êtes juste le fruit de la haine, un pur non-sens… Oui, dès sa « naissance », je savais que Markus serait un jour poussé vers l’abîme et que j’écrirais ces pages…   

— Ce texte assez court (par rapport aux deux premiers) est dense, riche, les mots coulent de source. Mais je suppose qu’il est en réalité l’aboutissement d’un long travail ?

— Je mets à peu près un an pour écrire un roman ; bien sûr en comptant tous les remaniements et relectures, et ce n’est pas un travail à temps partiel, mais à temps plein !  Je reconnais que la première rédaction de « Coucou » fut très rapide (mettons : à peine trois mois), même si elle a été particulièrement intensive. Ce livre était déjà en moi, comme on dit un peu sottement (car un livre n’est pas en vous, mais totalement hors de vous, justement !), depuis la fin de « L’ennemi qui m’aimait ». Mais j’ai longtemps gardé mon manuscrit au fond d’un tiroir avant de le faire publier.

— Pourquoi donc ? Ce très beau livre me semble pourtant particulièrement abouti !

— Merci.

En réalité, ce délai est dû à une circonstance extérieure tragique, une terrible coïncidence. « Coucou » raconte l’histoire d’un jeune qui s’apprête à se suicider, et une personne de ma connaissance s’est donné la mort, dans la vie réelle, quand j’étais sur le point de terminer ma fiction. Quoique mon roman n’ait absolument RIEN à voir avec ce drame précis (à part, hélas, le thème du suicide) et que mon récit était d’ailleurs, je le répète, pratiquement bouclé à l’époque, je ne pouvais décemment publier ce roman avant de laisser passer un laps de temps suffisant, en l’occurrence plus de deux ans, après cette tragédie. Cela m’a paru représenter un élémentaire respect envers cette personne et ses proches…

— …

Votre « Coucou », c’est la suite de votre saga familiale entamée avec « L’ennemi qui m’aimait » et suivie du « Chêne rose ». Mêmes personnages principaux qui ont vieilli ou grandi, mais ce roman-ci est très particulier ; déjà : il est écrit à la première personne. Pourquoi ?

— Cette forme s’est imposée avec le sujet du roman. C’est Markus-Coucou qui parle, qui voit, qui sent, qui ressent, qui souffre. Impossible d’interposer un quelconque narrateur entre lui et nous !

— En effet, le lecteur se retrouve dans la tête de Coucou. Et voir avec les yeux de ce jeune, cela remet en question les portraits de certains de vos personnages brossés dans vos deux précédents romans ! Je pense surtout à la mère de Markus, Hélène… Coucou n’est pas toujours tendre avec elle !

— Oui, c’est certain. Mais les rapports de Markus avec sa mère étaient déjà problématiques dans « Le Chêne rose ». Vous pensiez vraiment que ça allait s’arranger tout seul à l’âge adulte ?

— Non, bien sûr. Néanmoins, Ed Nouce, vous introduisez tout de même (parfois avec un malin plaisir ?) certains doutes sur vos héros, non ?

— J’aime que mes personnages soient complexes, voire ambigus. Je pense qu’ils le sont depuis le début de la saga. Vous avez évoqué Hélène, à raison, mais Manfred est et demeure un personnage ambigu, lui aussi, lui surtout, de manière éminente, non ? Ce qui change dans "Coucou", c’est que tout se passe à travers le prisme de la sensibilité à fleur de peau du jeune Markus. Pourtant, il cherche toujours, en dépit de ce qu’il appelle ses démons, à atteindre une certaine objectivité. C’est difficile, voire impossible, mais son effort est quasi constant.

— Ce nouveau roman se déroule en partie à Liège et à Bruxelles, dans des lieux que vous avez bien connus, non ?

— Je suis née à Bruxelles et j’ai vécu des années à Schaerbeek, commune du nord de la capitale belge, en effet ; et si je n’ai jamais habité Liège, je conserve un attachement spécial pour la Cité ardente dont est originaire ma famille tant maternelle que paternelle. Ces deux villes me servent de décor assez naturellement. 

— C’était déjà le cas, dans une moindre mesure peut-être, dans vos deux premiers romans. Et dans le quatrième roman, retrouverons-nous encore la Belgique ?

— Un seul chapitre s’y déroule en Belgique. Mais sur les chapeaux de roue, littéralement !

— Peut-on connaître le titre de ce prochain livre ?  

— Non, parce que je n’ai pas encore trouvé ce titre ! J’avais songé au « Sang de l’aulne », mais cela ne me satisfait pas.

 [Ce titre est maintenant connu : il s'agit de « L'AFFAIRE "88" », dont la première partie s'intitule dailleurs « Le sang de l'aulne ».]

Le « manuscrit – brouillon », si je puis dire, est terminé. Cela signifie qu’il reste un énorme travail de relecture et de remaniement, mais qu’il n’y sera plus apporté de changements « importants ».  Il devrait être publié dans la seconde moitié de 2016, si tout va bien.

— Et son sujet ? Sera-t-on toujours dans l’univers de la famille Kuhn ?

— Oui…

— Mais encore, vous ne voulez pas nous en dire plus ?

— Si, si ! Ce sera à nouveau un roman de l’ordre de 500 pages et séparé en deux parties. Un événement majeur se produit dans la première partie et bouleversera la famille et les personnages…

— Un événement ; heureux ou triste ?

— Malheureux… 

Je préfère parler de la seconde partie, qui se déroule à Berlin en 1974. Donc le Berlin coupé en deux d’avant la chute du Mur et la réunification allemande, et l’intrigue se déroule autant à Berlin-Est qu’à Berlin-Ouest. Cette ville (ou ces villes) joue un rôle très important. Plus qu’un décor, c’est presque un personnage à part entière.

— Et ce roman « berlinois » sera centré sur quel personnage humain en particulier ? Parce qu’on peut considérer que « L’ennemi qui m’aimait » est plutôt dédié à Hélène et Manfred, « Le Chêne rose » à Smoke-Finch, et « Coucou », naturellement, à Markus. Et le quatrième ?

— Il y est question de toute la famille. Dans la seconde partie, le récit se focalise sans doute davantage sur un personnage en particulier. Je ne vous dirai pas laquelle ou lequel. – Quoique deux autres, au moins, jouent aussi des rôles majeurs, dont un nouveau personnage qui fait son entrée…

— Vous pouvez nous en dire plus, sur ce petit nouveau ?

— Oui, il est jeune, roux, et porte le doux nom de "Pancrace", comme le fameux « saint de glace » du mois de mai.

— Et Smoke-Finch, on le retrouve, dans ce numéro quatre ?

— Oui…

— No comment?

— No comment!

— C’est un roman à suspense, c’est pour cela que vous ne voulez pas en dire plus ?

— Il y aura un certain suspense, en effet.

— Est-ce un roman historique, comme votre premier roman ? Ou plutôt psychologique, comme les deux suivants (bien que le premier le soit aussi – psychologique, veux-je dire) ?

— « Moins historique » que « L’ennemi », me semble-t-il, mais plus que « Le Chêne rose» et « Coucou », à cause du rôle qu’y jouera le Berlin de l’époque du Mur, comme je vous l’ai déjà expliqué ; excusez-moi, je me répète ! Au fond, la deuxième partie est davantage un roman d’aventures, même si ce qui se passe dans la tête des gens demeure un fil conducteur primordial. Mais attendez l’an prochain, et vous verrez bien !

— Un roman d’aventures, alors ?  

— Il me semble…

— Avec une touche d’espionnage, peut-être ?

— Possible, dans ce contexte de Guerre froide…

— Revenons à notre actualité de lecteur, donc à « Coucou »… Dans chacun de vos livres, on trouve au moins un chien, un schnauzer. Et « Coucou » ne fait pas exception à la règle, avec en particulier Gymtonique, la chienne de Markus...  Votre  amour des chiens, et de cette race précise, n’est pas un secret.

— Vous avez raison. Tout est imaginaire dans mes romans, et on cherchera en vain un personnage ou un événement qui soit inspiré de ma propre vie ou de faits réels. Sauf bien sûr, les éléments historiques, et aussi des décors, des lieux (on vient d’en parler), des détails, des mots, des manières, issus du réel, qui me servent de matériaux. Je ne crée pas ex nihilo. Et vous avez mis le doigt dessus, la présence de schnauzers constitue une exception : ces chiens évoluent dans mes romans comme dans ma vie ordinaire !

— Il y a une ou deux très jolies pages, profondes, presque métaphysiques, dans « Coucou » sur l’amour des chiens, ou plus exactement sur le type de relations que nous entretenons avec eux. Les amis des animaux apprécieront.

— Oui, peut-être, j’espère. Et cela passera au-dessus de la tête de ceux qui ne les aiment pas !

— Parlons maintenant  de votre roman précédent, le numéro 2 de la saga, « Le Chêne rose », centré sur le personnage attachant d’Horace Smoke-Finch

— Attachant, c’est vous qui le dites, merci, mais je sais que certains lecteurs ont refermé le roman après avoir lu le premier chapitre, dégoûtés ! Et c’était leur droit le plus strict, d’ailleurs.

— Vous énoncez cela en riant, Ed Nouce, cette réaction semble vraiment vous amuser beaucoup ?

— Mais oui, avouez que c’est rigolo, au XXIème siècle… Je croyais pourtant que mes romans étaient très softs !

— Je confirme…

— Parce que le premier chapitre de mon « Chêne » décrit le héros déambulant dans un quartier mal famé de Londres, à la recherche d’un prostitué dont il a déjà apprécié les services ? Sans même aller plus loin, clac, on referme le livre. Au moins, c’est clair et net ! Le ou les pauvres lecteurs ont eu peur de ce qui allait suivre… et ont choisi le salut dans la fuite. Bon, il faut préciser, à leur décharge, que quelqu’un leur avait offert le livre. Ils ne l’auraient sûrement pas acheté, sachant que le héros était homo, je présume…

J’avoue que j’aurais pu placer un autre chapitre en début de livre : j’ai choisi celui-là, exprès, c’est mon côté provocateur, je suppose !

— Pourtant, « Le Chêne rose » est tout le contraire d’un roman sulfureux ! On y trouve une grande délicatesse de sentiments, beaucoup de pudeur sans mièvrerie, et Smoke-Finch  conserve constamment un regard sans complaisance sur lui‑même !

— C’est votre opinion. Chacun est libre de sentir à sa manière.

— Cette réaction extrême a tout de même dû être rare, votre roman a rencontré un certain succès et ceux qui l’ont aimé l’ont plutôt adoré, non ?

— J’ai reçu certains échos (fort flatteurs) en ce sens, surtout venant de parfaits inconnus. Il y a quelques « collets montés très haut » dans ma famille, par contre. Mais c’est loin d’être généralisé, vous avez raison !  On est souvent surpris : certaines personnes que je m’attendais à trouver réticentes, voire scandalisées, se sont au contraire révélées très ouvertes, et ont beaucoup aimé le personnage de Smoke-Finch et même de Quico, son petit ami. Comme quoi, on se fait de fausses idées sur les gens…  Je pense que « Le Chêne rose » est destiné à tous, ce n’est absolument pas  un roman qui fait l’apologie de l’homosexualité, qui n’est du reste pas le moins du monde le thème du livre. Bien sûr, ce roman n’est pas pour plaire aux homophobes, ça, je ne le nie pas ! – Tiens, je me demande quelle sera la réaction à certaines scènes de Coucou… Mais là, cela passera sans doute plus facilement, vu qu’il est hétéro !

— Ce sont des scènes fort bien écrites, poétiques, même, et, encore une fois, parfaitement soft, à mon avis, vraiment !

— Votre avis, Olivier, comme le mien, n’engagent que nous ! Et ceux qui nous écoutent…

— Pour en revenir au « Chêne rose », l’amitié particulière, au sens de particulièrement profonde, qui unit Smoke-Finch et Hélène est un des thèmes principaux de ce roman, non ?

— Oui, c’est sûr. Ce « Chêne », c’est un triangle amoureux un peu singulier. Manfred aime Hélène, qui aime Smoke-Finch, qui aime Manfred. Mais assurément, c’est bien plus complexe que cela, car Hélène aime aussi Manfred, sans aucun doute, et Smoke-Finch aime aussi Hélène…

— Dans les deux romans (je parle du « Chêne rose » et de « Coucou ») l’amour maternel (problématique, disons, d’Hélène pour Markus, le fils du viol) et l’amour paternel (évident, voire lumineux, de Manfred pour Markus, le fils adoptif) sont aussi, me semble-t-il, de beaux thèmes récurrents et traités avec une grande subtilité.

— Oui. Enfin, pour la subtilité, je l’espère, mais vous avez raison en disant que ces thèmes reviennent dans les deux bouquins. Et dans « Coucou », les rapports fils-mère et fils-père adoptif d’une part, fils-géniteur d’autre part sont centraux. Toujours principalement considérés cette fois du côté de Markus – du fils, donc.

— Pour en revenir à votre personnage d’Horace Smoke-Finch, pourquoi en avez-vous fait un homo ? Est-ce que vous vouliez sacrifier à une certaine mode ? Ou ce sujet vous tient à cœur ?

 — C’est au départ beaucoup plus simple que cela : lorsque Horace intervient pour la première fois, vers le milieu de mon premier roman, pendant la guerre, Hélène vient d’arriver à Londres, elle cherche à oublier son beau colonel allemand, sans y parvenir… L’homosexualité d’Horace, qu’il met tout de suite sur la table dans le pub où ils vont boire un verre ensemble, si vous vous en souvenez et si je peux m’exprimer ainsi, était commode pour l’auteur. Elle évitait qu’il y ait la moindre ambiguïté dans leurs relations. On sait d’emblée qu’il ne pourra être question que d’amitié entre ces deux-là, que si Hélène accepte de fréquenter « Ho », c’est justement parce qu’elle le sait. Il ne fallait pas qu’il y ait l’ombre d’un doute dans la tête du lecteur.  Ensuite, je me suis intéressée à ce personnage d’Horace pour lui-même… 

— Hélène a des mots très beaux sur le sujet, en particulier lorsque Smoke-Finch exprime le dégoût qu’il s’inspire à lui-même, sentiment qu’elle balaie vivement avec des arguments qu’on entend rarement. C’est un peu vous qui parlez, non ? Vous êtes plus proche, là, de l’opinion de votre héroïne que de la relative homophobie de Manfred, je suppose ?   

— Certes. Il ne faut pas croire non plus qu’à l’époque tout le monde était homophobe. Mes propres parents, qui appartenaient à la génération d’Hélène, n’étaient pas du tout homophobes, quoique hétéros, chrétiens et pratiquants. J’ai été élevée dans cette mentalité d’ouverture à la différence.  D’ailleurs, Stefan Zweig a écrit « La confusion des sentiments » en 1927. Horace a sûrement reçu une éducation autrement plus puritaine qu’Hélène, ou a fortiori, que moi…

— Et Manfred ?

— Manfred ! Lui, c’est un cas, bien difficile à cerner, on ne sait jamais où l’attendre…

— Vous parlez de vos personnages comme de personnes que vous connaîtriez de manière intime et pour lesquelles vous auriez une tendresse certaine…

— Mais oui !

— Quel personnage préférez-vous ?

— Eh bien, en voilà une question difficile ! Je crois bien que je les aime tous, la famille Kuhn, et Horace, en tout cas ! Difficile de hiérarchiser…

— Après le roman « berlinois » sur lequel nous savons maintenant que vous travaillez, avez-vous des idées en réserve pour le suivant, à savoir le numéro cinq ?

— Des idées, j’en ai beaucoup ! J’ai l’impression que le temps me manquera pour écrire tout ce que je voudrais ! Il y a le destin des jeunes : Téri,  Wilhelm, Pancrace… et des vieux, aussi (car ils vieillissent fort !)…

Tiens, j’aurais aussi envie de consacrer un roman à Lirane, un personnage qui me plaît, mais qui n’a jamais eu droit au statut de personnage principal. Pourtant, elle le mérite !

— Lirane, la petite juive de « L’ennemi qui m’aimait », la femme d'Axel le Vaneau, frère d’Hélène, puis son ex-femme dans « Coucou » ?

— Oui, cela me tente beaucoup. Cela impliquerait sans doute des flash-back dans le passé de Lirane, passé que nous connaissons peu, des retours sur la guerre, et aussi plus proches (là où sa vie se croise avec celle des familles le Vaneau et Kuhn), avant d’en arriver à la Lirane de l’année qui suivrait le roman sur lequel je travaille actuellement, ce qui nous mènerait au milieu des années soixante-dix… Ce serait aussi un autre regard… Cela m’intéresserait.

— Et à Berlin, dans le numéro quatre, elle sera présente ?

— Lirane ? Oui, en guest star, si je puis dire.

— Un peu comme dans « Coucou » ?

— Si vous voulez !

— Quelle est la page que vous préférez dans « Le Chêne rose » ?

— La page que je préfère ?

— Ou le passage, si vous voulez.

— J’avoue que je suis une très mauvaise lectrice et que je ne me rappelle plus vraiment…

— De ce que vous avez vous-même pondu ?

— Parfaitement !

J’aime bien le moment où Horace revient à Finchstone Castle, vers la fin du livre, et retrouve la nature, vous savez ?

— Un passage très poétique, oui… Et dans « Coucou » ?

— La fin n’est pas mal. Au point de vue du style, je parle avant tout du style.

Mais je suis mauvais juge !

— Aussi un beau moment, plein de poésie… Eh bien, Ed Nouce, mille mercis de cette interview… D’autant que vous n’aimez pas trop ça, n’est-ce pas !

— Avec vous, c’est (presque) un plaisir, Olivier !

Non, sérieusement, c’est moi qui vous remercie, d’autant que vous êtes un de mes précieux lecteurs, et j’en profite pour les remercier tous…

— Autre chose à nous dire, à leur dire ?

— Un moment de détente, d’émotion, ou d’évasion pour vous, eh bien, cela justifie toutes mes heures de travail. Et je remercie vraiment ceux qui, en plus de me lire, se sont encore donné la peine de m’écrire pour me faire part de leurs réactions. C’est… très précieux, je le répète. Découvrir que quelqu’un a vibré, a pleuré, même, eh bien, je… c’est très inattendu.  Je mentirais en disant que cela ne me touche pas… Cela m’a permis d’apprendre aussi que je comptais quelques lecteurs très éloignés géographiquement : en Asie, au Canada, et même en Argentine… C’est incroyable !

— Alors, Ed Nouce, rendez-vous à la parution de votre prochain roman que vous me permettez d’appeler « berlinois »…

D’ici-là, je pense que votre « Coucou » ne laissera pas indifférent ! Personnellement, j’y ai aussi goûté l’humour, une constante dans vos romans, mais qu’a priori on attendait moins dans celui-ci…

— Merci, l’humour permet de faire passer certaines choses, je pense que Markus le tient de sa mère… et qu’il le conserve jusqu’au seuil de l’abîme, ou presque…

 

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